L’assemblée qui réunissait les membres de RCS Sport (organisateur du Giro) s’est déroulée ce samedi à Milan. Un rassemblement à l’issu duquel l’instance italienne a décidé de remettre ses trois dernières wild-cards pour le Tour d’Italie à l’Israel Cycling Academy, Wilier Triestina et Bardiani – CSF. L’équipe Androni Giocattoli – Sidermec, vainqueur de la Coupe d’Italie 2017, était déjà automatiquement invitée.
Le choix de faire revenir l’équipe Bardiani – CSF est étonnant. En effet, trois des coureurs de la formation italienne ont été contrôlés positif en 2017. Nicola Ruffoni et Stefano Pirazzi se sont tous les deux vus infliger une suspension de quatre ans pour avoir eu recours à des hormones de croissance en amont du Giro, tandis que Michael Bresciani a été banni deux mois pour avoir été contrôle positif à un diurétique, utilisé pour ses effets masquant.
Si l’on se fie à ses derniers agissements, l’équipe italienne est revenue dans le droit chemin et fait tout pour redorer son image. En décembre dernier, elle a de nouveau adhéré au MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible), trois ans après l’avoir quittée pour ne pas avoir respecté les règles. Mais ceci en tant que membre probatoire, suite aux affaires qui ont entaché l’intégrité de la formation qui évolue en continentale pro. À la suite de cette décision, le MPCC a publié un communiqué : « La décision prise par Bruno et Roberto Reverberi, general manager et team manager de l’équipe, réside en la volonté de renforcer encore et encore sa politique interne de transparence et de lutte antidopage. Elle se base sur le souhait de partager les valeurs promues par le mouvement pour que le cyclisme soit encore plus propre, qui dépasse les divergences qui ont pu exister par le passé avec le mouvement. »
Pourtant, les contrôles positifs révélés coup sur coup la veille du grand départ du Giro 2017 avait lourdement marqué les esprits. « Avec ça, on touche le fond ! », déclarait même Stefano Zanatta, l’un des directeurs sportifs de la formation italienne. Une sélection qui fait débat, qui plus est réalisée au dépens de l’autre formation italienne évoluant en Continentale Pro, Nippo-Vini Fantini, qui pour la seconde année de suite ne figurera pas sur la ligne de départ. Et qui ferme la grande porte à Damiano Cunego, vainqueur de l’édition 2004 et leader de l’équipe, qui souhaitait finir sa carrière en beauté sur le Tour d’Italie.