Cet après midi devait se tenir une réunion pour tenter de sauver la carrière de certains coureurs de l’équipe Armée de Terre. Ce rendez vous organisé par la LNC, la FFC et les autorités militaires, devait éclairer sereinement l’avenir des boys du team cam.
Oui mais voilà, les officiers supérieurs représentants de l’Armée de Terre et notamment le CNSD (Centre National des Sports de La Défense) ne sont pas venus à cet important rendez vous. La raison en est toute simple : il faut qu’un chef militaire de madame la ministre de la défense ou la ministre elle même signe une simple convention pour mettre à disposition les coureurs au sein d’autres équipes.
Comme cette convention précise n’étant pas signée par un haut dignitaire ou voire même madame la Ministre, les responsables du CNSD ne peuvent rien faire, ni moins encore discuter de l’avenir de ces jeunes. Mais ils ont tout de même préféré jouer la carte de l’absence sans fournir aucune explication à la LNC ou la FFC. Bref, circulez il n’y a rien à voir…
On se rappelle pourtant les propos de la ministre qui nous racontait avec une lettre « sincère » que les coureurs ne seront pas laissés à l’abandon. Arrêtés et flingués en plein vol, en plein mois de novembre après la date de clôture des équipes pros, les empêchant alors de trouver une issue pour sauver leurs carrières, voila maintenant que l’arrogante indifférence et le silence du ministère sont de rigueur.
Nous autres, simples citoyens, on nomme ça un manque de respect envers des gars qui ont tout donné pour cette équipe. La situation traîne et c’est l’avenir de ces jeunes, de ces coureurs et le staff au complet, qui est en péril. Une simple signature d’un général du cabinet de la ministre suffirait pourtant à débloquer cette situation des plus inquiétantes. Réponse peut être le 9 Janvier, si le ministère ne fuit pas ses responsabilités…
L’UNCP a diffusé un communiqué pour dénoncer cette indifférence ahurissante.
» Par un communiqué laconique le Ministère des armées avait fait savoir il y a quelques semaines que son équipe cycliste route voulue par Jean Yves le Drian alors ministre de La Défense ne serait pas reconduite en 2018.
Depuis cette annonce les 15 coureurs concernés attendent des informations sur leur devenir à la fois sportif et professionnel mais ils n’ont trouvé au sein de l’armée aucun interlocuteur susceptible de répondre à leurs interrogations légitimes.
Le monde du cyclisme professionnel s’est ému de cette situation.
A l’initiative de la LNC et de la FFC une réunion a été programmée le 22 décembre à Paris, en concertation avec l’armée afin d’examiner les solutions que cette dernière pouvait proposer pour l’avenir de ses coureurs qui à 10 jours de la nouvelle saison sportive n’ont toujours aucune perspective professionnelle.
Le jeudi 21 décembre à 20h l’armée faisait savoir qu’elle ne serait pas présente à cette réunion alors même qu’elle est seule responsable de cette situation extrêmement confuse et préjudiciable aux hommes qu’elle a engagés.
La LNC, la FFC, la Commission Paritaire du cyclisme professionnel, ont respecté leur engagement et ont été présents à la réunion prévue; seule l’armée a été défaillante et a fuit ses responsabilités manifestant ainsi son mépris pour ses coureurs et son manque de considération pour le cyclisme professionnel français.
Évidemment aucune disposition n’a pu être prise, le principal interlocuteur étant absent.
Il semblerait néanmoins qu’une entrevue avec la Ministre des armées, les présidents de la LNC et de la FFC pourrait avoir lieu… le 9 janvier prochain.
L’UNCP s’indigne face à tel comportement. Elle l’estime indigne de l’armée française, de l’honneur et du respect de l’engagement qui devraient être ses valeurs.
Les coureurs et le staff qui les accompagne ont été exemplaires tout au long de la saison finissant meilleure équipe de 3ème division. Ils ont fait briller les couleurs de l’équipe cycliste militaire et du drapeau tricolore qu’ils portent fièrement sur leur maillot. Indiscutablement ils méritaient une toute autre considération de la part de l’Etat français.
A l’heure où l’on préconise de faire chanter la Marseillaise aux enfants de la Patrie, que le respect d’autrui devient une vertu citoyenne, voilà l’image qu’aujourd’hui l’armée française nous donne d’elle-même. »