Cela fait, hélas, quelques jours que le team Armée de Terre n’est plus parmi nous. En tout cas physiquement. Mais cet esprit forgé au fil des ans, et notamment cette saison, est bel et bien présent, plus que jamais. Ils seront toujours dans notre peloton mais au sein de différentes équipes. Ils étaient ce « coup de coeur » du public et le seront toujours. Il y aura toujours entre eux cet indéfinissable lien, celui qui les a soudé à jamais. Ils resteront toujours debout malgré la « beigne » venue des hautes sphères. Certes, la « famille » est séparée mais elle est toujours liée car cet esprit si particulier qui faisait leur force, lui, est toujours là.Romain Campistrous a donc rejoint le GSC Blagnac Vélo Sport 31. Il voulait retrouver cet état d’esprit, celui d’un clan.
Pourquoi le GSC Blagnac VS 31?
Romain Campistrous: » On ne s’attendait pas du tout à cette nouvelle. Dès son annonce, on était tous ko. Nous n’avions pas le choix que de trouver une équipe dans l’urgence. J’ai reçu quelques propositions mais je voulais un team qui se rapproche de ce que j’avais connu avec l’armée, avec cet état d’esprit et cette ambiance à part. GSC Blagnac répondait à ce critère. J’y ai pas mal d’amis dedans et ils sont du sud ouest comme moi. De plus, ils ont un très beau calendrier en DN1. J’ai rencontré Nicolas Vogondy (DS) le week-end dernier. J’ai hâte de reprendre la saison pour le team et aussi pour montrer que nous sommes toujours là. »
Justement, quels sont tes objectifs?
« Courir pour le team et briller sur la Coupe de France DN1. Il y a aussi quelques belles classiques qui me tiennent à coeur. J’ai envie de me battre et surtout au sein d’une équipe qui ressemble à ce que j’ai connu avec l’armée. Je n’ai rien à fiche de gagner plus d’argent, ce que j’ai me suffit, je ne cours pas après ça. Je veux juste me faire plaisir et ça dans un état d’esprit proche de celui que l’on a connu. Et j’espère repasser pro, j’ai encore des choses à prouver. »
Vous êtes toujours en contact entre « soldats »?
« Oui. En fin de compte cette épreuve nous a rapproché encore plus. On se contacte régulièrement. Je ne peux expliquer pourquoi mais nous sommes encore plus soudés entre nous. On a vécu tant de joies et tant de choses exceptionnelles. Et dans la galère on se soutient mutuellement. Dernièrement, je suis resté au téléphone plus d’une heure avec Philippe Tallon, l’un de nos mécanos. On a ce besoin de parler, de se retrouver. Même des anciens comme Yannis Yssaad qui part en conti-pro passe nous voir régulièrement au centre ou nous appelle pour prendre des news, on se refile des plans et des conseils. Il y a ce truc entre nous que nous avons vécu tous ensemble. Nous resterons toujours unis, nous étions les gars de de l’armée de terre. On a pris une beigne mais nous sommes toujours debout »