Lors d’un entretien accordé à la « Gazetta Dello Sport », Alberto Contador est revenu sur les meilleurs moments de sa vie de coureur cycliste. Il a tenu à rendre hommage à celui qui l’a aussi inspiré: Marco Pantani « Le Pirate ». El Pistolero l’a rencontré au début de sa carrière en 2003 sur le GP Amorebieta, il n’avait alors que 21 ans.
Alberto Contador: » J’ai regardé Marco à la télé et ensuite je l’ai étudié en vidéo. Avec lui, tout pouvait arriver, même une attaque kamikaze à distance. Il a toujours inspiré des émotions. Un jour, il avait perdu trois ou quatre minutes sur un contre-la-montre et le lendemain il essayait de récupérer ses pertes. Il a gagné un Giro et un Tour, mais pour le public c’était comme s’il avait gagné cinq Giro et cinq Tours. Il n’y a jamais eu de coureurs plus exaltant. »
El Pistolero se souvient très bien de cette rencontre avec le « Pirate »
« Je lui ai dit: Je suis Alberto Contador, c’est un honneur de vous rencontrer. Et il a dit, d’une manière très aimable, ‘merci beaucoup’. Pantani n’était pas n’importe qui pour moi, il était un coureur à respecter. Il y avait peut-être un peu de l’esprit de Marco en moi, j’étais toujours un coureur non conformiste, il valait mieux risquer de tout perdre en essayant d’être premier que de se contenter de la deuxième place. »
Quand le quotidien Italien lui demande si il ne regrette pas d’avoir raccroché le vélo, le vainqueur de 7 grands Tours dont 2 tours de France répond;
«Non, j’étais heureux pendant 15 ans, j’ai donné plus de 100%, j’ai tout donné pour ce sport, mais maintenant j’ai le reste de ma vie pour vivre et m’amuser. Lorsque vous êtes un professionnel, vous devez vous entraîner même lorsque vous vous reposez. Même après quatre heures d’entraînement, vous devez vous occuper de votre repas et de votre repos, ce sont les petites choses qui vous permettent de gagner. La vie d’un cycliste, c’est aussi d’être un esclave de petits détails … Sur le plan mental, par-dessus tout, c’est très dur, j’en avais marre de toutes ces choses. »