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A 36 ans, le « Frenchie » Alexandre Blain (Madison Genesis) entame sa 10ème année dans le monde professionnel. Cofidis, Endura NetApp, Raleigh puis une année en france auprès de Delko, il a choisi de nouveau de repartir au Royaume Uni chez Madison Genesis. Il est peut être le seul « Frenchie » adopté par le cyclisme de sa majesté, chose rare dans cette « entente cordiale » entre nos pays tant les vainqueurs UK du Tour de France en prennent plein la « gueule » au pays du cyclisme!
Mais voilà, Alexandre Blain est bien l’un des « chouchous » de ce sport en Angleterre. En France, il n’a jamais pu s’exprimer pleinement, une autre culture peut être! Vainqueur du Tour de Normandie en 2011, 2ème en 2013, vainqueur du tour de Loir et Cher en 2011, c’est bien en Angleterre que le Français s’est épanoui. Vainqueur du Paris Roubaix made in england la East Midlands Cycle Classic, de manche sur le temple du sprint les mythiques Tour Series, le français avait déjà été l’un des plus combatifs sur le dernier Kreiz Breizh. Il nous rappelle aujourd’hui qu’il est toujours parmi nous, mais là bas avec eux dans ce pays qui devient au fil des années le nouveau vivier du cyclisme moderne. Aujourd’hui le Frenchie s’est montré combatif, sur cette course retransmise par plusieurs chaînes télés à travers le globe, pour honorer aussi ce team et ce sponsor qui lui font confiance. Comme il nous l’avait confié en ce début du Tour of Britain (Voir interview ICI), tout comme son coéquipier Richard Handley (Lien ITW) échappé à ces côtés aujourd’hui durant plus de 160 km, ils se font surtout plaisir! Richard Handley est actuellement 10ème du général du Tour of Britain. En Angleterre, ils font aussi confiance aux anciens…
Alexandre Blain, 163 km d’échappé, rejoint à seulement 3 km de l’arrivée. Tu y croyais en cette victoire d’étape?
Alexandre Blain; » Comme je te l’avais dit avant le départ, on fera tout pour nous glisser dans les échappées. Et depuis le début de ce tour, il y a toujours un Madison devant. Connor Swift, Matthew Holmes, Richard Handley et moi. Mais n’importe quel coureur de chez nous est capable de tenter sa chance. On est parti dès le 13 ème km. On jouait surtout les classements du sprint et du grimpeur. Il y avait Mark McNally qui a déjà été meilleur grimpeur de ce tour et Jacob Scott (An Post CRC) joue la place de leader de ce classement cette année. On s’est bien entendu et on prend vite 4 min. Le peloton nous laisse un peu de marge mais les Sky, Dimension Data et QuickStep mettent le turbo en route et à 60 km, ils ne sont plus qu’à 2 min de nous. On se dit autant tout donner et voir jusqu’où on peut aller. L’écart augmente de nouveau et le peloton s’est mis à la planche dans le final car on était pas bien loin de l’arrivée, ils ont commencer à se dire que l’on était capable peut être (rires). Mais oui bien sûr qu’on y pensait au fond de notre tête à la victoire. Richie s’est mis à 100% pour moi, j’étais à 95% car nous nous étions dit que si jamais le groupe arrivait dans le dernier km, j’avais les bonnes jambes pour aller chercher l’étape… Mais bon, ici on roule contre les meilleure équipes du monde avec les sprinters les plus forts justement…
Justement 4 étapes et 4 arrivées au sprint
Alexandre Blain; » Oui exact. ici c’est le Royaume Uni et c’est le même profil de course qu’en Bretagne justement, elle ne s’appelle pas la Grande Bretagne pour rien (rires) ! Les étapes sont assez vallonnées mais quand tu vois le niveau des équipes world tour, tu te dis que tu as peu de chance. Tu te bats tout de même contre Cavendish, Gaviria, Boasson Hagen ou Viviani. Mais nous, on s’en fout et on va tenter de provoquer notre chance. C’est la culture britannique ! D’où le nombre conséquent de coureurs conti dans les échappés. On ne sait jamais, ça a bien failli aller jusqu’au bout aujourd’hui !
Demain le contre la montre. Des objectifs?
Alexandre Blain; » Non, aucun sinon de limiter les dégâts. Tu as les meilleurs spécialistes ici avec Tony Martin et les autres. Il faut être réaliste, demain on va manger et on va se battre pour ne pas être hors délai surtout… Mais on sera là de nouveau samedi et dimanche. Comme le dit Richard, Matt et les autres, on veut se montrer et tenter. »
Tu es le seul français sur ce tour, mais ici on te considère comme un anglais. La France te manque t’elle ?
Alexandre Blain; » Oui, pour ma famille bien sûr et je vis toujours à Nice. Sinon, question cyclisme la France ne me manque pas. Je pense que si j’étais resté en France, j’aurais certainement arrêté le cyclisme pour aller rejoindre le triathlon. Ici, on fait confiance aux anciens (rires)!