Photo Kreiz Breizh élites
Il a marqué le cyclisme Breton et le cyclisme tricolore, Bruno Cornillet, 53 ans, originaire de Lamballe dans les Côtes d’Armor, comme son capitaine Bernard Hinault au temps de la « Vie Claire », fut un terrible coursier toujours à l’attaque, prêt à en découdre sur n’importe quel profil de course. Il en a fait bavé plus d’un coureur Batave sur les classiques et mené les plus grands sur la plus haute marche du Tour de France comme Greg Lemond avec qui il fut aussi co-équipier dans la mythique équipe « Z » avec Ronan Pensec. Il n’a jamais disputé le Kreiz Breizh à son grand regret car elle n’existait tout simplement pas encore. Le vainqueur du Grand Prix de Plouay 1990 sera l’un des parrains du 22ème KBE aux côtés de Christophe Le Mével. Un grand honneur pour ce champion devenu pilote de ligne.
Pourquoi avoir accepté de devenir de nouveau le parrain de cette édition 2017 ?
Bruno Cornillet; » Le Kreiz Breizh est tout simplement une course magnifique. Je l’avais découvert il y a quelques années quand Alain Baniel m’avait invité . Et j’ai été subjugué par cette course. J’en ai même regretté qu’elle n’existait pas à mon époque. J’aurais tellement aimé la faire. C’est une épreuve difficile, très sélective avec dès la première étape un mur incroyable pour finir. Ensuite, les arrivées sur la montée de la rue Le Hir à Rostrenen va faire très mal. Quand Alain m’a demandé d’être la parrain, j’ai accepté de suite tant l’épreuve me plaît. C’est un passage obligée pour tout les jeunes champions qui veulent devenir pros selon moi. Cette épruve fait partie des étapes importantes pour un jeune champion, il suffit de regarder le palmarès du KBE. Le profil est taillé pour un costaud et en plus il y a de sacrés équipes venues de l’étranger. Les Madison Genesis, les Riwal ou les Delta Cycling Rotterdam, les One Pro qui on fait un très beau Tro Bro Léon en 2016, les Metec Continental Cycling team et les équipes belges présentes ne sont pas n’importe quelles équipes! Les français comme ceux du Team Pays de Dinan, Côtes d’Armor, VCP Loudéac, Occitane TOp 16, Sojasun, Rouen 76 ou celle de mon ami Vincent Lavenu les Chambéry CF auront fort à faire face à eux. C’est justement une belle occasion pour nos français de se mesurer face à ces équipes étrangères et bagarreuses. Ils sauront ce qu’ils valent au niveau européen. J’accepte rarement de parrainer une épreuve car j’ai un agenda assez complet avec ma fonction de pilote de ligne mais l’épreuve d’Alain Baniel que l’on nomme le Kreiz Breizh vaut largement le coup qu’on la soutienne. »
Un favori pour cette 22ème édition?
Bruno Cornillet; » Non. Tous peuvent décrocher la victoire. Je ne vais pas supporter tel ou tel coureur même si mon coeur est breton. J’admire la combativité, de ces coureurs qui tentent des échappées impossibles. Je me rappelle de ma première fois sur le KBE. Un jeune gars de chez nous Elie Gesbert qui était au Team Pays de Dinan avait tenté le coup avec un long raid. Il n’a pas gagné l’étape du KBE mais il était généreux dans l’effort et il a tout donné. Il m’a beaucoup plu et ce n’est pas un hasard de le revoir tenter la même chose sur le tour de France cette année. C’est ce genre de coureur que j’aime. Le mec qui donne et qui y va le couteau entre les dents et avec les tripes. Même si il ne gagne pas, il apprend le job et il se fait remarquer par les grosses écuries. Je n’ai pas de favoris ni de coureurs préférés. Mais j’aime les généreux, les combatifs et le vainqueur du KBE en sera un justement ! »