Ce que l’on aime au sein de la rédaction Be Celt, c’est l’aventure humaine, vous savez ce petit truc qui fait toute la différence. Nous ne sommes pas un site d’information proprement dit comme le sont d’autres plus pointus, nous n’en avons pas la prétention. On aime juste vibrer sur des histoires, sur ce genre de récit que l’on se raconte le soir au fond d’un pub de notre Irlande en commençant celui-ci par » Il était une fois… »
Des musées à la gloire du cyclisme, des champions, des batailles héroïques, il y en a et souvent de bien beaux, de véritables retours aux sources et à nos valeurs. Ces gardiens de la mémoire et de notre culture sont là pour nous rappeler simplement pourquoi nous aimons tant être « cycliste ».
Mais l’histoire du Musée éphémère du cyclisme de Pierre-Maurice Courtade est bien plus qu’un simple hommage à ce mode de vie, à ces champions et à ces légendes. Elle est une histoire de vie et une belle leçon sur ce « coquin de sort » comme dirait l’autre. On se demande même ce pourquoi Pierre-Maurice Courtade l’a baptisé « L’échappée, le Musée éphémère du cyclisme » quand on en connaît l’origine. Non, il n’est pas éphémère, loin de là. Ce musée n’en est pas vraiment un en fait, il est bien plus que ça. Il est comme les yeux de ce gamin passionné âgé de 14 ans, à l’époque où sortait cette song des Queen » Who Wants To Live Forever », de cette musique qui défiait la grande faucheuse justement. Ce musée est l’histoire du combat d’un enfant devenu homme et de ceux qui lui ont donné aussi l’envie de… Désormais, il a en lui ce devoir de mémoire par et pour ceux qui ont bâti ces légendes et qui ont donné un sens au mot « Vie » .
Pierre-Maurice Courtade est le fils du regretté Jacky Courtade (qui a couru avec Marcel Tinazzi et coaché des champions français comme Joël Pelier) et de Laurence Courtade. On aurait pu penser que le gamin allait reprendre le flambeau (ou le guidon) familial mais un cancer l’a frappé de plein fouet à 14 ans. A l’âge où d’autres allaient se battre sur les routes pour le première fois, lui le « fils » Courtade avait une autre course a mener et celle là il voulait vraiment en atteindre la ligne d’arrivée en levant les bras. Il avait perdu son père à l’âge de 8ans et avait une « saloperie » de maladie à vaincre mais surtout une mère « courage » à ces côtés.
Pour le sortir de sa chimio le week-end, maman emmenait son fiston sur les courses, histoire de se vider le crâne, d’oublier ce « putain de crabe ». Une révélation pour le jeune Pierre-Maurice et une fascination pour ces guerriers. Une carte postale tout d’abord, un maillot de Marc Madiot puis d’autres encore et encore et voilà le début d’une histoire, d’une passion, d’une envie et d’une rage de vivre…Grâce au cyclisme, grâce à sa mère, grâce à ces légendes, il s’en est sorti. Ce musée est un hommage à ceux qui lui ont donné l’envie de se battre, de vivre. Il est un hymne à la vie et à ceux qui en ont écrit les plus belles pages, celles vues par un homme de 37 ans, 23 ans après cette terrible maladie et à ceux qui lui ont permis de garder espoir avec une immense envie de bouffer la vie, l’appétit de celui qui pensait que jamais ne viendrait le jour où il verrait la joie dans l’éclat du soleil du matin.
Si durant le mois de juillet (du 8 au 30 juillet) vous allez sur Marseille pour le Tour de France, allez visiter cet hommage à la vie et à ceux qui en ont écrit les plus belles pages à l’Orange vélodrome de Marseille car il est aussi notre devoir de mémoire, notre mode de vie, notre culture. Au son de la chanson des Queen » Who Wants To Live Forever », vous pourrez vous remémorer les histoires de ces hommes de légende.
Pierre-Maurice Courtade, comment a débuté cette collection « hors norme » de plus de 4000 pièces?
Pierre-Maurice Courtade : « Je l’ai débuté à 14 ans. j’étais malade, j’avais un cancer et j’écrivais depuis ma chambre pour avoir une carte postale dédicacée du coureur ou de l’équipe. Puis, c’est d’abord Marc Madiot qui m’a envoyé son maillot et la collection a commencé. Pour me faire oublier ma maladie, ma maman Laurence m’accompagnait sur les courses, pour me sortir de ce système. Du coup, c’est devenu une passion et cela m’aidait vraiment. C’est aussi grâce à ma mère que j’ai pu lutter contre cette maladie. Plus tard, justement, j’ai rejoint l’équipe FDJ en tant que responsable merchandising. J’ai alors un peu mis cette collection de côté. J’y suis resté 4 ans et j’ai repris par la suite. Actuellement, j’ai plus de 4000 pièces et j’ai décidé de les exposer durant le Tour de France à l’Orange Vélodrome de Marseille mais je n’exposerai que 1500 pièces sur 1200 mètres carrés. »
Pourquoi avoir choisi Marseille pour ce musée?
Pierre-Maurice Courtade: » Déjà, Marseille est la capitale du sport Européen pour l’année 2017 (élue par la Commission Européenne) On a alors présenté ce projet à la commission et ils l’ont trouvé intéressant. Elle a attribué à notre projet un label OR. Et j’ai aussi reçu l’aide de Jean-François Pescheux qui a été un grand champion puis l’un des directeurs du Tour de France, il a toujours été à mes côtés. Et puis Marseille, le Tour de France y passera le 22 juillet avec le contre la montre et ce musée est aussi l’histoire de ce tour et des champions qui ont fait sa légende.
Quelles sont les pièces « phares » dans ce musée?