Sur la 2ème étape du Giro reliant Olbia à Tortoli, l’Irlandais Sam Bennett (Bora Hansgrohe)a vécu son chemin de croix. Alors que son équipe visait la victoire d’étape, Sam Bennett a été à 2 doigts d’abandonner durant cette journée et a finalement terminé à plus de 12 min du vainqueur André Greipel. Jan Barta, son coéquipier, resta à ces côtés. Il avait connu aussi la malchance sur le dernier tour de France. Une main cassée sur la 1ère étape l’avait fortement handicapé et fait souffrir mais il avait fini ce tour . La place de lanterne rouge mais tenace, il n’a jamais mis pied à terre.
Sur le journal Irlandais » Independant« , il explique les raisons de cette terrible défaillance.
Sam Bennett » Ce jour là, je l’avais pourtant inscrit comme une chance possible de remporter une étape. Je ne suis pas un grimpeur mais je peux grimper mieux que la plupart des sprinters. Alors normalement, une montage de 20 km de cat 2 à 45 km de l’arrivée, ça devait le faire. C’était aussi le plan du team, de monter dur pour essayer de faire décrocher quelques hommes rapides pour me laisser moins d’adversaires dan le final. Mes coéquipiers ont fait le job mais par contre je ne pouvais plus suivre. Ils ont alors ralenti dans l’espoir que je revienne mais c’était cause perdue… »
Après le délire de la victoire de mon camarade de chambre Lukas Postlberger vendredi, les choses ont prises un virage compliqué pour moi. J’avais déjà besoin d’aller souvent aux toilettes avant cette étape et je mettais ça sur mon côté nerveux avant une course. Mais durant la nuit, j’y ai passé plus de temps que dans mon lit. J’ai rampé vers mon lit et je tremblais sous la couette.
Le matin, je m’assois au petit-déjeuner, 3 kilos plus léger que la veille et pour couronné le tout un mal de tête et une forte température. Je savais que l’allais en baver ce jour là. J’ai même mis un rouleau de papier toilette dans la voiture du DS au cas !
Heureusement, je n’en ai pas eu besoin, mais un abdomen gonflé et des articulations douloureuses m’ont laissé absolument aucune force et j’ai souffert comme un chien toute la journée….
En dehors d’un bol de porridge pour le petit-déjeuner, je ne pouvais rien manger sur le vélo et, alors que la plupart des gars étaient en tête du front en essayant de protéger le maillot de Lukas samedi, Rudi Selig est resté à l’arrière du peloton avec moi…
Après avoir brûlé environ 6 000 calories en près de sept heures de vélo hier, j’ai mangé un bol de riz pour le dîner la nuit dernière avant de sauter au massage et aller directement au lit.
J’ai domi 11 heures, presque sans interruption.
Hier, c’était difficile, je souffre encore mais c’est beaucoup mieux que samedi. Ce jour là, je pensais que j’allais mourir. J’espère que demain j’irais mieux. »