A l’heure actuelle le cyclisme, tricolore et internationale, peine à trouver des partenaires et sponsors pour survivre. Et oui, le cyclisme ce n’est pas que le Tour de France ou un Paris Roubaix avec ces multitudes de marques dans cette longue caravane, ces espaces publicitaires, de droit télé à grand coup de millions d’euros etc… Derrière cette vitrine alléchante, il crève en silence à l’ombre de nos médias nationaux. Oui, le cyclisme, celui de la base, a la gueule de bois après de nombreuses histoires dont les médias se sont délectés de diffuser au nom de l’audimat, du tirage et de ce putain de chiffre d’affaire.
Non, le cyclisme ce n’est pas que les grandes classiques et grands tours. Le cyclisme, c’est surtout les clubs régionaux avec ces bénévoles et partenaires locaux. Il est ce cyclisme amateur qui forme les futurs champions des grands tours, ces prochains guerriers des Flandriennes. Ces clubs n’existeraient pas non plus sans les sponsors. Malgré l’image véhiculée par certains pseudo-analystes en manque de notoriété, on trouve encore des passionnés de cet art de vivre et qui ont en eux l’envie de pousser les jeunes à découvrir les valeurs de ce sport que sont le goût de l’effort, la ténacité, l’humilité et le respect des autres.
Jean-Michel Pinel, Pdg de l’entreprise Fermeture Philippe fait parti des ces partenaires du cyclisme. des partenaires du team Hennebont Cyclisme parrainé par Brice Feillu et Joël Pelier. Il fut lui même un ancien coursier dans ses jeunes années. Le vélo, il en connaît le sens, ce goût de l’effort de ces damnés du bitume et des valeurs qu’il transmet à nos jeunes. Cela fait un bail que Jean-Michel Pinel et Fermeture Philippe accompagnent les hommes de Cédric Le Ny et il ne compte pas les lâcher de sitôt. Il est de ceux qui forment aussi nos champions de demain, de ceux qui peut être un jour feront les beaux jours de ce Tour de France ou des plus belles classiques, cette vitrine alléchante de notre sport. Nous avons voulu savoir ce qui pousse les sponsors comme les « Fermeture Philippe » à soutenir financièrement ce cyclisme amateur, avant que l’on chante cette putain de song de Placebo » A song to say goodbye » !
Il transmet de vraies valeurs aux jeunes comme le goût de l’effort, la ténacité et l’esprit de compétition avec ce sens du respect de l’autre. Il est encore l’un des rares sports à les transmettre
Jean-Michel Pinel (Fermeture Philippe), pourquoi être partenaire du team Hennebont Cyclisme?
Jean-Michel Pinel; » Tout d’abord parce que j’aime ce sport et que j’ai moi même été coureur amateur avant. Mais surtout pour 3 autres raisons bien précises. Tout d’abord car il transmet de vraies valeurs aux jeunes comme le goût de l’effort, la ténacité et l’esprit de compétition avec ce sens du respect de l’autre. Il est encore l’un des rares sports à les transmettre. Ensuite, l’entreprise se situe à Kervignac à côté d’Hennebont et nous nous devons d’aider les bénévoles et les jeunes de notre département, de nos villes. Et enfin car Cédric Le Ny est un ami et un dirigeant qui est un véritable OVNI dans ce monde. Par OVNI, j’entends que c’est un véritable passionné. Il soutient ce team à bout de bras, il y donne de sa personne et de son argent aussi malgré sa vie professionnelle bien occupée aussi. J’en connais peu comme lui, il nous faut soutenir ce genre d’homme et tout ces passionnés qui forment le team Hennebont Cyclisme. Ils ont réussi à faire venir les jeunes de Plouay avec Alain Mebrouk et à leurs donner cette chance de poursuivre leur sport, leurs rêves pour certains.
Ils sont aussi fidèles à ces valeurs que j’apprécie et que je viens de citer. Rien que la couleur du maillot, ce rose si particulier chez Hennebont Cyclisme, il faut oser le porter mais ils ne le lâcheront jamais car c’est la couleur du club depuis son origine avec AS Scarpon, c’est de la loyauté ! Je me rappelle quand Cédric avait pris la direction du team, avec peu de budget il avait réussi à faire venir Erwan Brenterch, David Chopin et Nicolas David il y a 4 ans. Ces coursiers avec ce sens de la fidélité aussi et avec rien, ils avaient, tous ensemble, réussi à faire briller ce maillot sur les plus hautes marches des plus belles courses et pourtant ils n’avaient pas un budget conséquent. Par contre ils avaient ces valeurs !
Vous avez des répercutions au niveau des ventes?
Jean-Michel Pinel; » On ne peut pas chiffrer ce que rapporte un sponsoring. Mais tout ce que je sais, c’est que cela nous aide parfois. Ici en Bretagne, nous sommes une terre de cyclisme et nous même sommes une entreprise Bretonne. Quand je vais chez un client, il m’arrive parfois de voir une belle machine dans son garage. On se met à parler vélo, des histoires de coursiers et on peut en oublier la raison de notre présence aussi (rires). Quand ces amoureux de ce sport voient que l’on soutient le vélo Breton, ça facilite les choses c’est vrai car le vélo, surtout amateur, est une grande famille ! »
il faudrait déjà un retour à la pareille de la part des clubs et des coursiers aussi, un changement de culture à ce sujet, sur les réseaux sociaux par exemple
En tant que sponsor, qu’attendez vous d’une équipe?
Jean-Michel Pinel: » Je suis un passionné de cyclisme. Il m’arrive de regarder les sites comme le vôtre et aussi les sites étrangers. Je constate que les cultures cyclistes sont parfois différentes, notamment au niveau du sponsor. Quand je vois en Angleterre, en Allemagne ou en Belgique comment les coureurs mettent en valeurs les partenaires, ça nous laisse rêveur. Ils ont ce culte du maillot, le respect de ces entreprises qui leurs donnent les moyens financiers de réussir, ils ne les oublient jamais. Regardez par exemple quand un champion en claque une, il va remercier tout de suite les sponsors sur son twitter et réseaux sociaux. On n’a pas encore cette culture dans le cyclisme tricolore. C’est aussi à l’encadrement de leur transmettre cette culture, il y a un véritable à faire de ce côté là. Je me souviens un jour, j’avais pris le maillot d’un coureur local, c’était sur une autre équipe. Je lui alors demandé si il me pouvait me citer les partenaires de son équipe. Il n’a pu le faire, il ne les connaissait pas. A l’étranger, ils ont ce culte du maillot et ils connaissent tous leurs partenaires. En même temps, je comprends car il y a parfois tant de partenaires sur un maillot et ce n’est pas évident de les citer tous. Pour que les entreprises investissent plus et soient capable d’être un partenaire principal, il faudrait déjà un retour à la pareille de la part des clubs et des coursiers aussi, un changement de culture à ce sujet, sur les réseaux sociaux par exemple. «
Pourquoi, selon vous, il est difficile de trouver des sponsors pour les équipes actuellement?
Jean-Michel Pinel: » Il y a plusieurs raisons en plus de la crise. Comme je vous le disais, ce retour sur image qui n’est pas encore inculqué dans la culture cycliste Française aussi bien dans les équipes que sur les courses régionales. Mais aussi peut être par la faute les médias. En France, ils ont cette particularité cinglante de parler souvent de dopage, beaucoup plus que dans les pays étrangers. Ils sont sans cesse à crier haro sur notre sport, notre culture ! On sait tous, même les chefs d’entreprise, pourtant que le sport cycliste n’est pas le pire mais c’est la bête noire de nos médias. Et du coup, les sponsors hésitent à venir et on les comprend quand on voit avec cette façon des médias de le détruire. C’est un tout et c’est vraiment dommage. Mais chez nous, Fermeture Philippe, nous continuerons à soutenir Hennebont Cyclisme, pour tout ce que Cédric Le Ny et ces gars apportent aux jeunes et au Morbihan. «
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