« Une bande de potes », voilà en quelques mots ce qui résume l’esprit des « Ty Raleigh Tro Bro », né dans la tête d’ Eric Berthou, l’ex pro devenu le boss de Raleigh France et de tous les « potes » qui ont répondu présent. Dans cette « bande », on retrouve Lionel Le Han, Alexandre Le Roux, Fabien Quéroué, Fred l’Azou, Jonathan dit « Jo » Delalaire, Brieuc Lorans, Jocelyn Legoulm, Johnny Cueff et François Urien avec cette idée dans la caboche; « Se faire plaisir le week-end tout en se tirant la bourre ». Un bon bol d’air frais et un retour vers l’esprit des courses de villages que l’on avait connu il y a fort longtemps. A l’heure où le cyclisme Finistérien se meurt, ces gars là ont décidé de lutter à leur façon, en nous rappelant tout simplement l’essence même et l’âme de notre sport; « s’éclater entre potes », sentir ce plaisir en transmettant leurs savoirs à la nouvelle génération comme Mael Lamour, Joaquim Le Goff et Gautier Hervo. Non, ce n’est pas le radeau de la Méduse, et ces « copains d’abord » s’appelle le Ty Raleigh, qu’on se le dise au fond du port de…
Ne leurs parler pas de « DN », ils n’en ont que faire et en plus ça « coûterait un bras » en risquant de donner du plomb dans l’aile de ces gars férus de liberté . Comme ces dignes héritiers de l’esprit « marin » Breton, face au vent, ils en foutent le boxon sur les routes de notre Penn Ar Bed, là bas au bout du monde. Ils sont partis, cette saison, aller voir si les autres gars du peloton voulaient bien leurs lâcher la grappe, allant prendre au passage 2 maillots,un Gwenn Ha Du (Champion de Bretagne) en 3ème catégorie avec Alexandre Le Roux et champion du Finistère avec Fabien Quéroué en pass cyclisme. Le soir, ils se remémorent leurs bastons sur le comptoir du Coffee Bike de Raleigh autour d’une bière, entre potes, face à l’océan en attendant leurs prochaines aventures. C’est promis, dès que les vents tournerons, ils s’en « en allerons » foutre ce boxon de nouveau!
Eric Berthou, vous repartez pour une 2ème saison avec les Ty Raleigh Tro Bro?
Eric Berthou; « Oui, on remet ça. On s’est bien éclater cette année. On a même ramené 2 maillots champion de Bretagne avec Alexandre Le Roux et du Finistére avec Fabien Quéroué. C’est vraiment bien car c’est un groupe d’amis qui a eut cette idée d’équipe. Ca s’est cristallisé, on se fait plaisir tout en disputant les courses de chez nous et on transmet notre savoir aux jeunes qui nous rejoignent pour la saison prochaine avec Mael Lamour, Joaquim Le Goff et Gautier Hervo. On s’étoffe un peu plus et on sera là de nouveau. »
Justement, pourquoi ne pas rejoindre le circuit des DN ?
Eric Berthou; « On voulait garder notre âme et cette essence essentiel au cyclisme amateur, courir chez nous sur les courses locales qui sont un peu oubliées avec les circuits DN. Déjà, on n’a pas la prétention de devenir un grand club, on veut surtout être présent chez nous, pour nos partenaires et les bénévoles qui s’échinent à monter ces courses le week-end. Avec le système DN, on serait peu en Finistère. »
Des clubs comme le BIC 2000 élites ont disparu cette saison, qu’en pensez vous, vous l’ancien pro et propriétaire de Raleigh France?
Eric Berthou; » C’est triste de voir ça, c’est clair. Mais le cahier des charges d’une DN1 est vraiment onéreux pour qu’il puisse survivre. La DN1 coûte très cher au clubs, les courses sont éparpillées aux 4 coins de la France et c’est un budget conséquent ces déplacements. De plus, les sponsors étaient locaux et ils ne voyaient jamais leurs couleurs car peu de ces courses DN1 étaient organisées en Finistère. Du coup, ça ne leur donne pas vraiment envie de remettre ça la saison suivante. Il faudrait adapter le système par rapport à ces points précis. Nos partenaires au sein de Ty Raleigh Tro Bro sont du coin comme Skoda Brest, Brest Nautic, Pum Plastic, liziard, Bodeco, tous sont du Finistère et nous nous devons de leurs rendre la pareille en les montrant déjà chez nous avant tout. »
Le team Ty Raleigh Tro Bro, un team un peu décalé par rapport aux autres ?
Eric Berthou: » Non, pas vraiment. On voulait surtout rester fidèle à ce vélo que l’on a connu dans nos jeunes années, à ces villages qui se décarcassent pour faire perdurer notre cyclisme amateur. On va disputer leurs épreuves et on se fait surtout plaisir, le plus important. On est content quand les jeunes nous rejoignent. On leur donne des conseils tout en leur inculquant notre culture en gardant cet esprit positif. Pas mal de clubs font ça, c’est la base de notre cyclisme et le plus important pour qu’il puisse continuer à vivre. Ca commence déjà aussi par participer sur nos courses locales je pense. «