A 31 ans, Brice Feillu est déjà dans sa 8ème saison au sein du peloton professionnel. Agritubel, Léopard Trek, Vacansoleil, Bretagne Séché devenu Fortunéo Vital Concept, le Français en a vécu des batailles et de belles comme cette 7ème étape du tour de France 2009 qu’il avait remporté. Toujours dans les bons coups, il ne rend pas les armes aussi facilement et aime à se battre aussi bien dans les sprints que sur les pentes comme le prouve son maillot de meilleur grimpeur obtenu sur le dernier Skoda Tour du Luxembourg. 5ème de la 17 ème étape du dernier Tour de France, le Français aurait bien voulu accrocher une 2ème étape du tour sur son palmarès, il tenta même l’échappée sur les Champs Elysées, pari insensé pour le grimpeur mais il osa tout de même. Demain, il prendra la départ du Tour de l’Ain où il remporta le classement du meilleur grimpeur l’année dernière, aux côtés des gars du Team Fortunéo avec Florian Vachon, Sorensen, Hutarovich, Perrichon et Arnaud Gérard avec au fond de lui toujours ce désir de faire un truc, de tenter encore et encore jusqu’à la victoire.
Brice Feillu, quels sont vos objectifs sur le Tour de l’Ain?
Brice Feillu; » Je ne sais pas trop. Je me sens bien même après ce tour de France. Bien qu’un peu émoussé, les jambes répondent présentes et l’envie est toujours intact. Le tour de l’Ain ne m’a jamais vraiment réussi, mais je donnerais le maximum pour le team. Je sais que la 1ère étape sera plus particulièrement propice aux sprinteurs comme Yauheni Hutarovich et je serais là pour l’épauler au mieux comme je le ferais pour tous mes équipiers. Ensuite, ça monte un peu et je me sentirais sûrement mieux je pense. Il y a des gros moteurs chez nous qui sont tous capables d’y briller. Donc ça sera d’abord le job d’équipe et ensuite si je me retrouve dans la bonne échappée, je ferais en sorte d’aller jusqu’au bout. »
Le tour de France 2016, 5ème de la 17 ème étape, votre échappé sur les champs Elysées, quel est votre meilleur souvenir de cette édition?
Brice Feillu; » Sincèrement, mon échappée sur les champs Elysées. J’en rêvais depuis longtemps. On a fait plus de 6 tours en tête avec un peloton lancé à nos trousses et on n’a pas pu aller jusqu’au bout, on a capitulé à 2 tours du finish. Mais quel pied de rouler en tête sur les pavés des champs. Un bon souvenir réellement. »
Vous qui avez connu les équipes étrangères et Françaises, quelles différences avez vous constaté, si il y en a bien sûr?
Brice Feillu; » Toutes les équipes sont différentes. Avec Vacansoleil, c’était le cyclisme des années 90, on visait plus les classiques et les tours d’une semaine. Avec Leopard Trek, c’était le world tour avec le budget adapté. Tout était vraiment bien préparé et méticuleusement. Il y avait des gros objectifs comme les grands tours. Les équipes étrangères ne laissent rien au hasard, elles étudient toutes les situations et se préparent à toutes les conditions et les aléas, oui ils ne laissent vraiment rien au hasard, ils veulent maîtriser au mieux. J’ai retrouvé un peu ça avec Sojasun et Stéphane Heulot. Toutes les équipes sont différentes, mais c’est vrai que les étrangers ne laissent rien au hasard. »