34 ans au compteur, 9 ans qu’il est professionnel, le Niçois Alexandre Blain est actuellement à Palma de Majorque avec son nouveau Team « So English » Madison Genesis. La Grande Bretagne, qui mélange si bien le « cycling » et le « Rock », a toujours réussi ce puncheur, et celle-ci l’a toujours tant aimé. Entre les 2, on a cette drôle d’impression que le refrain des Oasis « Stand by me! » résonne en chœur. Sur cette île où on peut apercevoir stars du Rock et du cyclisme posant sur la même photo en sirotant une pinte, Endura Racing fut sa première histoire d’amour au Pays de Queen, elle dura 4 ans. Puis elle s’appela Raleigh avec ses potos Eric Berthou et Matthieu Boulo, mais maintenant son cœur est avec Madison Genesis. Ils les aiment vraiment ces Anglaises, leurs côtés rebelles mais toujours devant, et si il n’a pas eu vraiment sa chance dans le pays du Fier Coq qui ne chante, lui, que le matin, il vous répondra par » Don’t look back in anger! « , bien dur comme un « fucking » riff des frères Gallagher! Qu’il se sentait un peu « Creep » dans ce monde là, comme le dirait Thom Yorke des Radiohead !
Ces plus belles victoires, il les a acquises justement avec les sujets de sa majesté comme le général du Tour de Normandie en 2011, 2ème en 2013 et la mythique classique Melton (Le Paris Roubaix made in UK). Après une saison 2015 où il fut un équipier émérite, tel un guitariste accompagnant son leader, dans le team Frenchie »Marseille 13 KTM », avec qui il se classa 4ème du Tour des Ardennes du reste, mais il fut pourtant remercié à la fin de celle ci et tomba alors dans un « Wonderall ». Mais ce fut une belle aubaine pour les Anglais qui pouvaient enfin récupérer leur favori. Et comme sur le song » Bitter Sweet Symphony » d’un Richard Ashcroft ruant dans les brancards, le Français devenu British de cœur est parti rejoindre les siens.
Son retour dans le pays du Coq, il le fera en Normandie, sa course tant aimée. La Normandie, vous savez cette région d’où est parti un certain Guillaume Le Conquérant pour aller bâtir un autre monde de l’autre côté du Chanel il y a mille ans, cette même région qui a vu ces Anglais revenir le 6 juin 44 pour nous permettre de vivre et chanter libre. Comme le dirait le band « Stereophonics », « Maybe Tomorrow » Alex lèvera encore les Bras, Rock’nd Bike !
.
.
Alexandre Blain, vous retrouvez vous premiers amours avec le team Anglais Madison Genesis?
Alexandre Blain; « Oui, c’est vrai, ca fait du bien de retrouver ce monde, cet esprit du cyclisme. Là on est en stage à Majorque. Un séjour informel, juste les coureurs qui voulaient y être avec notre assistant manager Dave Povall, Roger Hammond nous rejoint la semaine prochaine. Seuls manquent les Néo Zélandais du team qui sont à l’autre bout du monde. Du coup l’esprit est vraiment à la détente. On travaille mais sans pression, on parle, on se chambre, on fait connaissance et que cela fait du bien. »
.
Vous en connaissez quelques uns déjà?
A.B: » Oui, il y a Tom Stewart et Matt Holmes avec qui j’ai roulé chez Raleigh, il y a Matt Cronshaw que j’ai connu quand j’étais chez Endura. On se connait bien déjà et on a tous la même idée du cyclisme. Il y a une vraie cohésion ici, une motivation vraiment très grosse, ils ont la dalle (rires). »
.
Justement, le team entame sa saison sur le Tour de Normandie, vous l’aimez cette course
A.B, » Je l’ai gagné en 2011, j’ai fait 2ème en 2013, j’y ai gagné des étapes donc oui je l’aime vraiment ce tour. Et cette année, j’y reviens et j’ai hâte d’y être avec Madison Genesis, une envie de faire encore du mieux, de lever les bras pour moi ou pour le team. Je retrouve les sensation de mes débuts de pro. »
.
Quels seront vos objectifs cette saison?
A.B: » Les belles courses qui deviennent de plus en plus nombreuses en Angleterre comme Le Tour du Yorkshire, la London Classic, le Tour de Grande Bretagne, la Melton et toutes les autres ailleurs, voire peut être en Bretagne, il y a la bas une course que j’aime vraiment. Mais, toutes les courses seront importantes, comme les « Crit Séries » aussi qui le sont aussi pour nous autres en Angleterre, c’est une véritable institution. Je serais là pour mes équipiers dans le temple du sprint Britannique qui se déroule dans différentes villes, télévisées en live, avec un foule incroyable digne du tour de France, bref le fantastique cyclisme Anglais! «