A 22 ans, le jeune Français Bryan Coquard (Europcar) demeure l’un des grands du sprint tricolore, champion du monde de l’Américaine avec Morgan Kneisky (Raleigh) cette année à Paris, Bryan Coquard a déjà débloqué son compteur pour la saison avec 1 victoire à l’Etoile de Bessègeset de belles places d’honneur sur Paris-Nice et le Tour de Cataogne. De quoi débuter cette année avec un grosse motivation et des ambitions dans les plus belles courses mondiales comme une victoire sur le Tour de France. Cette semaine en repos, le champion du Monde en profite pour revenir à son premier amour qu’est la piste et distillera quelques conseils aux jeunes champions en herbe sur le vélodrome de Plouzané dans le Finistère samedi prochain à l’occasion de l’épreuve du combiné.
Be Celt: » Bryan Coquard, vous serez sur le vélodrome de Plouzané samedi prochain, vous y êtes déjà venu ? « Bryan Coquard
: » Non, c’est la première fois. Mon ami Sébastien Plas, pdt du vélo club de Savenay, m’en parlé depuis quelques années de venir à Brest déjà mais mon calendrier ne me le permettait pas. Cette année, j’y serais sur l’épreuve organisée par Baptiste Cogat, car ça tombe vraiment bien, je suis en repos, ‘ai enfin pu lui répondre positivement. Je suis vraiment content d’y aller, et de pouvoir donner quelques conseils aux jeunes qui y seront. J’espère pouvoir étrenner mon maillot de Champion du Monde par la même occasion. »
Vous êtes proches des jeunes coureurs, vous vous entraînez souvent avec, et vous leurs donner beaucoup de conseils.
B.C: « Oui, je n’oublie pas d’où je viens il n’y a pas si longtemps. Quand j’étais plus jeune, on aimait que les pros nous conseillent, et à chaque fois que j’ai du temps de libre, j’aime bien retourner au club qui m’a formé et beaucoup appris, l’US Pontchâteau près de Nantes. C’est très important pour moi d’y retourner, c’est comme un besoin et c’est un retour aux réalités. »
Justement, des initiatives comme celle de Nicolas Roche et de son académie juniors, vous vous y intéressez ?
B.C: » Oui, c’est vraiment bien ce que fait Nicolas Roche. Il a pris en charge un jeune que je connais bien avec Clément Betouigt-Suire avec qui je m’entraîne souvent . J’ai très bien connu son grand frère Jauffrey qui était mon co-locataire quand on était de jeune coureur. Pour ma part, je n’ai pas l’objectif de créer une académie, l’US Ponchâteau reste mon club formateur et mes attaches. Peut-être que vers 30 ans, l’idée d’une académie me viendra aussi mais pour l’instant, je me concentre sur mes objectifs et aux jeunes de l’US Pontchâteau. »
Ce titre de champion du Monde à Paris , un grand moment
B.C: « Oui, c’est clair, remportez le titre, au côté de Morgan, au vélodrome de Saint-Ouen, avec un stade plein qui vous chantez l’hymne nationale, ça vous donne la chair de poule. Ce moment reste le plus grand de ma carrière. »
La piste, c’est vraiment le premier amour
B.C: « Elle m’a tout donné. C’est la meilleure école que l’on puisse avoir. Se former avec la piste vous apporte énormément. Mes victoires sur routes, je les dois principalement à la piste. Pour celà que j’y retourne souvent, avec le team France ou à l’US Pontchâteau, elle est en moi. »
La route, quels seront vos objectifs ?
B.C: » J’ai passé un gros mois après l’étoile de Bessèges, Paris-Nice ( 2ème sur la 5ème etape et 3ème sur la 1ère) et le Tour de Catalogne où je ne suis pas passé loin, je termine plusieurs fois dans les premiers et une fois second derrière Valverde à Barcelone. Ca vous donne confiance pour le reste de la saison. J’irais ensuite sur quelques courses comme la Flèche Wallonne,le Tour de Picardie et les 4 jours de Dunkerque par exemple. Après, j’entamerais une petite période de repos et le Tour de France. »
Le tour de France, remporter une étape serait une belle consécration ?
B.C: » C’est clair que ce serait génial, on y va pour ça. On court toujours après une grande victoire, je me sens vraiment en confiance et je ferais au mieux. »