La rumeur courait depuis quelques jours, mais là c’est fait, Matthieu Boulo a signé un contrat d’1 an pour le team Bretagne Séché-Environnement. Le Breton âgé de 25 ans roulait jusqu’à présent pour la formation Anglaise Raleigh et après le départ d’Alex Blain, c’est à son tour de quitter l’Angleterre. Il avait brillé sur les routes Britanniques où il remporta 3 victoires et fut parmi les meilleurs dans le dernier tour of Britain avec Roche, Wiggins, Chavanel entre autres. C’est Cyrille Guimard qui’ l’avait découvert et pris sous son aile dans le Team Roubaix Lille métropole en 2010. C’est aussi sur les conseils de ce dernier que Boulo est parti pour l’Angleterre, le « père spirituel » lui a permis de prendre son envol afin de s’épanouir sur la route. Be Celt a rencontré Matthieu Boulo juste après l’annonce de son engagement auprès de l’équipe Bretonne.
Be Celt: Matthieu Boulo, vous revenez en Bretagne
Matthieu Boulo : Oui, c’est fait, je reviens en France mais surtout je reviens en Bretagne, chez moi. Emmanuel Hubert (le manager de BSE) m’a contacté il y a 3 semaines pour me demander si cela m’intéressait de les rejoindre. Au vu de leur calendrier, j’ai tout de suite dit oui.
Bretagne Séché Environnement réalise un très beau recrutement en ce moment, il y a du beau monde dans cette équipe qui s’étoffe.
Oui c’est clair. C’est une belle équipe qui se monte avec Fédrigo, Hutarovich, Hivert, les frères Feuillu. Ils avaient déjà de bons coureurs qui ont fait un super tour de France mais ils recrutent encore des coureurs d’expériences qui peuvent apporter leurs touches au sein du team. Il y a aussi des jeunes prometteurs comme Ledanois, Cam et Bonnamour. C’est une belle équipe qui prend de la caisse, de plus je connais la moitié des coureurs déjà et donc cela facilite mon intégration.
Justement, votre dernier Tour of Britain a t-il été décisif pour ce recrutement?
Oui, je pense. Emmanuel Hubert m’avait félicité pour le Tour of Britain, il avait suivit l’épreuve, cela a du jouer un peu. Mais depuis le début de la saison, j’ai fait de bonnes places comme sur le Tour Med, mes victoires en Angleterre, j’ai été régulier toute la saison.
Une drôle d’année, il y a un an vous étiez presque revenu en élites et vous voilà avec une équipe qui vise le Tour de France aujourd’hui
Oui, la vie est parfois étrange. Tout se joue vraiment sur un fil. Si Eric Berthou ne m’avait pas remarqué et pris chez Raleigh cette saison, je n’aurais jamais eu cette opportunité aujourd’hui, il m’a fait confiance et m’a donné ma chance. C’est grâce aussi à Eric que je suis là aujourd’hui.
Votre meilleur souvenir chez Raleigh ?
Ma première victoire, c’était à Redditch sur les Tour Séries, je gagne en solitaire. devant un public incroyable. Ca m’a vraiment donné le frisson.
Cyrille Guimard est-il toujours présent à vos côtés ?
Bien sûr, Cyrille a toujours été là. Depuis le début, il me suit et me conseille. J’ai quitté Roubaix Lille Métropole car Cyrille voulait que je m’envole, que je découvre d’autres horizons, et il a eu raison. Je me suis vraiment épanoui sur la route cette saison, je ne subissais pas la pression. Toute cette expérience, je la dois à Cyrille.