Le Namibien Dan Craven, 31 ans, vient d’achever son premier Grand Tour en Espagne avec Europcar. Dix ans après son arrivée en Europe, et après avoir trimbalé sa valise chez plusieurs équipes européennes , le Champion sur route du continent Africain 2008 a réussi à gagner la confiance de son manager Jean-René Bernaudeau. Il sera donc de nouveau dans les rangs de l’équipe française la saison prochaine.
Dan Craven, comment vous sentez vous après ce Tour d’Espagne ?
« Épuise, mais vraiment content. C’est un autre monde que les continentales et les courses auxquelles j’ai pu participer auparavant. Sur les étapes de plaine, ce n’est pas vraiment difficile mais il n’y en avait pas beaucoup en Espagne. Quand les étapes de montagne arrivent, là, ça devient dur. Vous devez protéger et emmener votre leader. Il faut donner tout ce que vous pouvez, c’est votre travail et vous n’avez pas le droit à l’erreur, c’est une super équipe pro sur un grand Tour. J’ai appris beaucoup au sein du Team Europcar, et j’en sors grandi et heureux. »
Justement, comment s’est passée votre intégration au sein du team Europcar?
« C’est la première fois que je rencontrais vraiment tout le monde en Espagne. J’avais roulé avec certains coureurs avant ce tour et j’ai connu le reste de la famille ensuite. Ils sont vraiment super sympas et même si mon Français n’est pas vraiment parfait, ils m’ont vraiment bien reçu et tout fait pour m’intégrer. C’est une vraie famille et je m’y sens très bien. Il faut que je progresse en Français désormais. En ce moment, je vis avec le team en Vendée, mais je compte m’installer dans la région avec mon amie. »
L’année prochaine, où serez vous ?
« Chez Europcar, dans ma nouvelle famille. Je serai là l’année prochaine. »
Et les mondiaux?
« Je serai avec le team Europcar pour le contre-la-montre par équipes. Mais hélas, je ne serai pas dans la sélection namibienne. Avant de rentrer chez Europcar, j’étais qualifié mais dès lors que je rentre en world tour, mes points UCI Continent Africain sont supprimés. C’est dommage, mais c’est le règlement et c’est le même pour tout monde. »
L’année dernière, vous nous avez confié que vous aimeriez participer au Tro Bro Leon…
« Oui, bien sûr. J’aime bien cette course en Bretagne. J’ai déjà couru sur le Kreiz Breizh et les course bretonnes me plaisent : elle sont dures et vraiment techniques. De plus, je crois que le plus combatif du Tro Bro Léon remporte un petit cochon, j’aimerai bien le gagner cet animal (rires) ! »
Votre look fait beaucoup parler, vous gardez votre légendaire barbe?
« Oui, bien sûr. Je l’ai depuis longtemps, l’année prochaine je ne change rien, c’est moi, tout simplement, le barbu venu d’Afrique. »