L’année dernière, le Français Alex Blain (Raleigh) avait terminé deuxième du Tour de Normandie, à seulement trois secondes du Suisse Silvan Dillier (BMC Development). Ce Tour, il l’aime et il l’a déjà remporté en 2011 alors qu’il roulait pour le team Endura Racing. Lundi à Saint-Lô, il prendra le départ de cette 34ème édition, prêt pour remettre ça avec une solide équipe à ses côtés.
Alex, comment vous sentez vous avant le départ de ce Tour de Normandie?
« Je suis prêt. L’année dernière, j’avais fini à seulement 3 petites secondes du vainqueur. C’est sûr que j’y vais aussi pour prendre une revanche. En début de saison, j’avais décidé que le Tour de Normandie n’était pas une priorité pour moi mais plutôt une course pour retrouver les sensations après une déchirure importante qui m’a immobilisé durant pas mal de temps. D’ailleurs, je ne pensais pas être prêt si tôt. J’ai dû m’entraîner énormément et en fin de compte, je retrouve la forme et les jambes sont là. J’ai remporté le prix d’ouverture en Angleterre : la Severn Bridge RR. De plus, on part avec une bonne équipe avec une envie de bien faire. »
Une équipe anglaise au sein de laquelle vous pouvez compter sur vos coéquipiers Morgan Kneisky et Matthieu Boulo…
« Oui, Morgan et Matthieu sont de très bons coureurs. Quand j’ai gagné le Tour de Normandie en 2011, on avait joué sur 2 cartes avec Jack Bauer. Les autres équipes ne savaient pas trop pour qui l’équipe roulait. L’année dernière on avait réédité le même coup avec Tom Scully qui s’était ’emparé du maillot jaune dès le début. On était capable de jouer sur plusieurs coureurs dans l’équipe. Et quand je me suis échappé avec Eric Berthou à mes côtés, Tom était là aussi, mais, ensuite, il avait levé le pied car il savait qu’il était limite ce jour là. J’avais pris le maillot de leader grâce à l’équipe. Cette année, le profil de la course convient bien à Morgan Kneisky, c’est un puncheur rouleur. Il est capable de jouer le général sur ce Tour de Normandie. On peut perturber les autres équipes encore une fois. Matthieu est un excellent coureur, mais le profil du Normandie n’est pas son terrain de jeu favori, c’est un grimpeur qui aime les course comme le Tour du Haut Var et le Tour Med où il a fait un super boulot. Là , ce sera surtout un relief vallonné mais on verra comment les choses vont tourner. »
Après cinq années en Angleterre, vous n’avez pas le mal du pays ?
« Non, pas du tout, j’y ai trouvé mes marques et je me sens bien ici. Au début, ça change beaucoup, c’est vrai, mais, désormais, dès que je foule le sol en sortant de l’aéroport je me sens chez moi. C’est comme une seconde maison. Maintenant, j’explique à Morgan Kneisky comment faire en Angleterre. Je lui refile mes plans et le conseille sur cette nouvelle façon de rouler ici. »