Joop Zoetemelk a marqué l’histoire du Tour de France avec 16 participations et surtout une victoire en 1980 sous les couleurs de Ti-Raleigh. Avec dix étapes remportées, six places de deuxième, il est l’une des personnalités qui a marqué la Grande Boucle. Son surnom de « Hollandais du Tour de France » lui colle à la peau et fait parti de la légende du tour. Au cours de sa carrière, il a notamment glané un titre de Champion du Monde, un Tour d’Espagne. Actuellement, il vit en France, en Seine et Marne, et à 67 ans, le champion espère courir le Marathon de Paris bientôt.
Joop, 16 Tours de France, dont une victoire en 1980 et 6 places de deuxième, le Tour de France c’était votre course ?
« Oui, j’aimais le Tour de France. C’était vraiment ma course. En 1969, je gagne le Tour de l’Avenir et à partir de là, j’ai pensé au Tour de France. Ça m’a vraiment motivé pour la suite. J’étais pas un super grimpeur ni un spécialiste du contre-la-montre mais je me défendais dans toutes les spécialités. J’étais un coureur complet et ça m’a beaucoup aidé pour le Tour. »
Quelle est votre plus belle victoire sur le Tour ?
« Elles sont toutes belles, mais j’ai un attachement particulier à ma victoire sur l’Alpe d’Huez en 1979. J’étais seul en tête, avec Bernard Hinault derrière moi. Je luttais pour la gagner celle là. Je possédais 30 secondes d’avance et lui revenait à 22 sec puis 18 et finalement je remets le couvert. Il ne revient pas et je la gagne. »
1979, c’est aussi l’année de votre victoire sur le Tour d’Espagne .
« Oui, avec l’équipe française Miko Mercier. Danguillaume m’avait demandé si cela m’intéressait de participer. J’ai répondu que oui. J’ai bien fait puisque c’est ma première victoire sur un grand tour avec le Tour de France en 1980 sous les couleurs de Ti Raleigh. »
Les classiques vous les aimiez aussi avec une victoire sur la Flèche-Wallone en 1976 et une 4ème place sur Paris-Roubaix en 1979
« On n’avait pas le choix à cette époque. Si tu voulais courir sur les grands tours, il fallait être présent sur toutes les courses avant, mais, moi, j’aimais les classiques. La Flèche-Wallone bien sûr, mais aussi Liège Bastogne Liège même si je ne l’ai jamais gagné. J’étais dans le coup à chaque fois mais elle était trop longue de 20 km pour moi. »
On vous a revu auprès de Raleigh en 2014 managé par Chérie Pridham Eddie White et Eric Berthou
« Oui, Eric m’avait appelé pour cette présentation et j’ai répondu présent pour être auprès de Bernard Hinault et Stephen Roche. J’ai gagné le Tour de France avec ce maillot, et Raleigh c’est un nom de légende aussi. Je les voyais depuis 1974, mais je ne suis arrivé chez eux qu’en 1980. Il y avait de très bonnes équipes dans ces années là comme Mercier et Gitane mais Raleigh était au dessus du lot. Ils étaient vraiment bien organisés, une superbe structure, ils étaient en avance sur leur temps. Il y avait des coureurs néerlandais sous la marque anglaise, des super rouleurs et la meilleure équipe au contre-la-montre, ça jouait beaucoup à l’époque. C’était la meilleure équipe comme Sky l’est actuellement. Au début Ti Raleigh était une petite équipe mais 5 à 6 ans après ils étaient sur le devant de la scène mondiale. Ça fait plaisir de revoir ces couleurs et je leur souhaite bonne chance. »
Justement, quel regard portez vous sur le cyclisme actuel ?
« Tout a changé. A notre époque le directeur sportif ne pouvait pas décider pour nous durant la course. Il était derrière et nous on était en pleine bagarre. On décidait nous même de notre sort sur la course. On n’avait pas d’oreillette et on devait prendre des initiatives. C’est différent maintenant, il y a moins de suspens, tout est calculé et paramétré. Sinon, le cyclisme est vraiment devenu un sport mondial. Actuellement, ce sont les Anglais qui dominent avec des retransmissions énormes mais ça fait déjà longtemps qu’ils sont là. Avant il y avait Robinson, Simpson, puis ensuite Millard et maintenant Wiggins et Froome. C’est bien cette internationalisation du cyclisme. Aux Pays Bas, quand nous étions les meilleurs dans les années 80, ça se passait déjà comme ça. Maintenant on n’a plus de grands champions capables de gagner les grands tours, il y a donc moins d’enthousiasme mais ça va revenir, je suis confiant. »
Pratiquez-vous encore le cyclisme?
« Oui, mais pas dans une équipe ni dans une organisation. Maintenant, je roule que en cuissard court et maillot manches courtes (rires). C’est pour le plaisir avant tout. Je cours beaucoup, environ une heure tous les jours. Je fais des marathons et quand je ne peux pas courir, je vais skier. Le Tour de France, je vais le regarder depuis le balcon de ma maison de vacances près des Alpes. Il y passe souvent. »
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Joop Zoetemelk marked the history of the Tour de France , an event in which he participated 16 times, with a win in 1980 under the colors of Ti- Raleigh, 6 second places , 10 stages victories along with the 18th stage in 79 with a finish on the Alpe d’Huez after a magnificent mano a mano with a young Breton by the name of Bernard Hinault who’s won the Tour that same year.
His nickname of » Dutch Tour de France » sticks to the skin and is part of the legend of the tour . a long career from 1970 to 1987, a title of World Champion, a Tour of’ Spain and many other victories. France, he knows since he always lived in Seine et Marne , At 67 years of age, The Champion practices the sport every day, 1 hour of jogging every morning and the Paris Marathon soon. Be Celt asked him some questions about his perspective on his career and the current cycling.
Joop , 16 Tour de France, a victory in 1980 , 6 places 2nd, the Tour de France it was your race?
« Yes, I loved the Tour de France . It was really my race. In 1969 I won the Tour de l’Avenir and from there , I thought about the Tour de France . It really motivated me to ride this race . I was not a great climber or a spécialsite against the clock but I defended myself in all specialties , I was a complete rider and it helped me a lot for the Tour . »
10 victories on the Tour , which is the most beautiful?
« They are all beautiful, but I have an attachment to my victory on the Alpe d’Huez in 79 . I was alone in the lead with Bernard Hinault behind me. I struggled to win that one. I had a good 30 sec gap ahead and then 22 sec and then 18 and finally I just about made it. I like this victory on the Alpe d’Huez in front of Bernard. »
79, it is also the year of victory on the Tour of Spain .
« Yes, with the French team Miko Mercier . Danguillaume asked me if it was interested to participate. I replied that yes , I did well because it ‘s my first win on a grand tour with the Tour de France in 1980 under the colors of Ti Raleigh . »
Classics you love them too, with a victory in the Fleche Wallone in 1976 and 4th place in Paris Roubaix 79
« We had no choice at that time. If you wanted to ride on the major Tours, he had to be present on all the races before . We were obliged to participate in the classics, unlike now . But I loved the classics. La Flèche Wallonne course, Liege Bastogne Liege but even though I ‘ve never won. I was in on it every time but it was too long of 20 km for me. »
He was for the launch team Raleigh last week managed by Cherie Pridham and Eric Berthou
« Yes, Eric called me for this presentation and I said yes to this with Bernard Hinault and Stephen Roche. I won the Tour de France with this jersey , and it is a legendary name Raleigh.
I saw them since 1974, but I did not arrive in this team until 1980 . There was very good teams in those years as Mercier and Gitane , but Raleigh was above the rest . They were very well organized , great structure and training, they were ahead of their time, Dutch riders under the English brand , super cyclists and best team against the clock, It was the best team as SKY is now.
I hope they will have a career as the Ti Raleigh had before . Early on Ti Raleigh was a small team, but 5-6 years after they were on the top of the worldtours It’s been 30 years and it’s been a pleasure to see these colors and I their best wishes. »
Precisely, what do you think on the current cycling?
« Everything has changed . In our time the director could not decide for us during the race, he was behind us and we were in full fight. We decided our fate ourselves on the race . Had not the headset and had to take initiatives. It is different now , there is less suspense, everything is calculated and set. »
You are still cycling ?
« Yes, but not in the team or in the organization. Now, I ride in short jerseys and short sleeve shirt (laughs), for fun first. I run a lot, 10 km every day and I also go skiing . The Tour de France , I ‘ll watch from the balcony of my holiday home near the Alps . It often happens. »