A 35 ans, Laurent Colombatto, qui porte les couleurs de l’AC Bisontine, est un coureur complet. Adepte du cyclo-cross, il figure dans le top 10 Français de la spécialité. C’est aussi un excellent routier qui a remporté le Tour du Jura en 2012 et a obtenu quatre podiums en 2013. Pourtant, le VTT semble l’attirer de plus en plus. C’est une spécialité où il a remporté la course Arnon Bike (Suisse) pour sa première participation en 2012. Ce week-end, il sera à la Coupe du Monde de Nommay dans le Doubs.
Laurent, vous effectuez une belle saison de cyclo-cross…
« Oui, je suis surpris moi-même. Je cours sans pression et j’ai beaucoup de plaisir cet hiver. Cette 8ème place au France est surtout le résultat de tout ça. C’est une saison un peu bizarre, je n’ai pas participé au Challenge National, donc j’avais peu de marques mais j’avais peut-être plus de jus pour les autres compétitions. La semaine dernière, à Lanarvily, je prends un départ rapide et je mène la course avec Nicolas Bazin, mais des problèmes mécaniques me freinent pas mal. Finalement, je prends un belle 7ème place et je me suis éclaté. »
Vous retrouvez la Coupe du Monde de cyclo-cross ce week-end…
« Oui, j’avais déjà participé à plusieurs Coupe du Monde mais courir chez nous en Franche-Comté à Nommay, ce sera vraiment bien. Devant notre public et sur notre circuit c’est toujours un sentiment étrange et tellement bon. J’y vais encore sans pression, je n’ai pas la prétention de rivaliser avec les meilleurs. Je veux prendre un bon départ et limiter la casse par la suite, éviter de me prendre un tour (rires). »
Ce n’est pas facile de participer à une telle épreuve…
« J’ai tenté ça une saison, mais c’est un budget énorme pour pouvoir la faire entièrement. Peu de coureurs français ont les moyens de la faire. Des coureurs comme Francis Mourey sont très bien suivis par la FDJ.fr mais à notre niveau , en élite, c’est vraiment difficile. En France, tu n’as pas d’aide des instances juste le soutien de ton équipe. Et de plus, on exerce un métier à côté pour la plupart, donc il faut trouver du temps pour s’entraîner après le travail et c’est pas évident parfois. Pour faire le circuit Coupe du Monde, il ne faut faire que ça et avoir le budget nécessaire. »
Quand reprendrez-vous la saison sur route ?
« Pas avant mars. Après cette Coupe du Monde, je range un peu le vélo. Les autres ont encore une semaine car les Championnats du Monde se déroulent le week-end prochain. Pour ma part, je prends un peu de vacances et ensuite je repartirai sur les courses sur route. On aura une très belle équipe à l’AC Bisontine cette saison. »
Quels sont vos espoirs pour la saison prochaine justement ?
« D’abord être là pour mon équipe, mais je pense reprendre le VTT, j’aimerai refaire les Marathons plus tard. J’ai fait parti du Team BH et j’aime les courses de VTT marathon. A 35 ans, j’ai gagné plus d’endurance et de caisse comme on dit et j’ai bien envie de mettre ça à profit. Ici, à la frontière Suisse, on pratique beaucoup de sport d’endurance et de montagne comme le ski de fond. C’est un peu comme le vélo , j’en pratique beaucoup quand la neige nous empêche de rouler. »
Photos: www.hervelegall.com