Laurent Colombatto (35 ans) est un battant. Sur route comme sur les cyclo-cross, il est toujours là à se battre pour la gagne comme à ses débuts même si « les années commencent à peser » comme il l’avoue du bout des lèvres. Cette année, il termine 8ème aux championnats de France. Cette saison en cyclo cross il a décroché deux victoires et deux places de deuxième. Sur route, il enfile la tenue d’équipier modèle de l’AC Bisontine. Dimanche, il n’hésitera pas à faire plus de 1000km en voiture (il réside à 2 km de la frontière Suisse) pour répondre à l’appel de Patrick Le Her, l’organisateur du cyclo-cross de Lanarvily dans le Finistère. Be Celt a posé quelques questions à Laurent Colombatto après son Championnat de France.
Laurent, vous terminez 8ème des championnats de France. Surpris ?
« Oui, je suis ravi. A l’origine, j’étais venu pour faire un top 15 qui m’aurait déjà fait plaisir mais je me sentais bien. Je n’avais aucune pression et en plus je partais de la 4ème ligne au départ, donc loin des leaders pour commencer. Ensuite, durant la course, j’ai su gérer mon effort et j’ai rattrapé les autres concurrents un par un. Le circuit comportait plusieurs virages en épingle et on ne pouvait pas se relancer correctement , on était jamais lancé à pleine balle, il y avait de sacrés raidillons et des ornières pour couronner le tout. Pas mal de coureurs sont partis à bloc et au fil des tours certains étaient éteints avec ce parcours, j’ai su gérer et je n’ai pas paniquer pour finir au final 8ème. »
Francis Mourey, Champion de France, Laura Perry seconde chez les juniors, Caroline Mani 3ème chez les dames élites, c’est une terre de cyclo-cross la Franche-Comté…
« C’est une terre de cyclisme et de cyclo-cross. On a beaucoup de champions issus de la région. On aime ça, c’est tout. Il y a énormément d’épreuves chaque week-end. C’est une terre propice aux deux disciplines. »
Vous serez à Lanarvily dimanche prochain?
« Oui, c’est un circuit que j’aime bien, technique et physique. Si il pleut ce sera vraiment dur. C’est l’un de mes circuits préférés. Je n’hésite pas à traverser la France pour le faire. En plus,il y aura un beau plateau avec Francis Mourey, Arnold Jeannesson, John Gadret, Matthieu Boulo, Chainel, Bazin… Les meilleurs Français seront tous là. »
Quel est votre calendrier après ça ?
« Je vais essayer de faire la manche de la Coupe du Monde à Nommay. Il faut être organisé, on ne gagne pas sa vie avec le cyclo-cross en France, on travaille tous à côté donc il faut savoir gérer son emploi du temps et sa disponibilité pour s’entraîner. »
Et la route ?
« Je serai encore présent pour mon club cette année, je suis rentré à l’AC Bisontine en 2006 et je cours l’hiver en cyclo-cross pour rester en forme et sur route le reste de l’année. Mais j’aime le cyclo-cross, il y a une réelle ambiance, c’est plus convivial, on se connait tous et on se parle régulièrement. C’est le seul sport où les meilleurs mondiaux et les pros fréquentent les amateurs, on s’entraînent ensemble. Sur route, l’ambiance est plus tendue entre coureurs, c’est un autre monde. A l’AC Bisontine, nous tenons à garder cette ambiance « famille » entre nous, c’est mieux pour nos jeunes, et cette année il y aura une superbe équipe encore et on aura des choses à montrer. »
Une équipe de l’AC Bisontine très ouverte sur l’étranger…
« Oui, depuis toujours, on a eu des Russes, des Chiliens, des Espagnols, des Italiens, et maintenant des Anglais aussi comme Samuel Lowe et des Irlandais qui vont venir cet été pour imiter Philip Lavery, leur compatriote qui a réalisé une belle saison au sein de notre équipe. On a toujours été ouvert sur la formation des jeunes espoirs. En mixant toutes les cultures , nos jeunes apprennent plus vite. »