Alex Blain est arrivé aujourd’hui à la pointe Finistère pour y disputer les championnats de France de cyclisme à Lannilis. Il loge chez Eric Berthou, son ami et coéquipier de Raleigh. Malgré sa blessure à la main, il aborde cette compétition avec ambition et ce, après une préparation très spécifique au sortir des usantes Tour Series.
Alex, déjà, où en êtes-vous avec votre blessure à la main?
« Ce n’est pas grand chose, c’est le cinquième métacarpe qui a été touché. Ce n’est plus un handicap, j’ai une bonne motricité même si je ne suis pas à 100%. Avec l’excitation et l’adrénaline de la course je n’y penserai plus. »
A Lannilis, vous allez retrouver un parcours que vous connaissez bien puisque vous avez fait plusieurs Tro Bro Leon
« C’est complètement différent.C’est un circuit qui me convient avec ce ribin. Si il a plu ou si il pleut pendant l’épreuve, ça ne sera que mieux, j’adore ce type de temps. C’est sous la pluie que j’ai eu mes meilleurs résultats, à la Melton Classic ou au Tour de Normandie. J’utilise les éléments pour me motiver car quand j’ai un dossard sur le dos, je me dois de me battre pour le défendre d’autant plus que certains risquent d’être un peu frileux à une semaine du Tour de France. »
Comment vous sentez-vous après les Tour Series?
« C’était d’une grande intensité, j’en suis sorti usé plus nerveusement que physiquement. Je finis 3ème au classement individuel mais je ne m’attendais pas à souffrir autant. Les Series sont axées sur l’intensité et le cardio, avec, en plus, les aller-retour entre l’Angleterre et la France, la fatigue s’accumule. Ces courses sont d’un gros niveau avec Clancy ou Dowsett par exemple. Maintenant, je me suis préparé aux 250km qui nous attendent. J’ai fait un « glucogene training », ça permet d’augmenter l’endurance car il fait résister plus longtemps à l’effort en dépensant moins de glucose. »
Quelles sont les différences entre la France et l’Angleterre concernant le cyclisme?
« Je ne sais pas trop, en tout cas, je n’ai eu aucune proposition en France alors que j’ai réussi à me faire un nom en Angleterre. Il y a de grands coureurs outre-Manche, j’ai parlé de Clancy et Dowsett mais il aussi Jeff Bauer et notre coéquipier de Raleigh Tom Scully qui a un superbe avenir. En Angleterre, il y a beaucoup de sponsors qui ont investi de l’argent dans le cyclisme car le sport est considéré comme fun, extrême. J’ai couru trois ans chez Endura, un an chez Raleigh et je vais renouveler mon contrat chez eux. Je suis très fier d’être dans ce pays. Le vélo est très pratiqué à Londres, pour les courses on a des DJ’S, des spotlights, beaucoup de jeunes viennent suivre les courses qui sont plutôt tendance ici alors qu’en France, le cyclisme a un côté plus rétro. »(NDLR : Le Tour de France s’élancera d’Angleterre en 2014. En 2007, la meilleure audience télévisuelle du Tour de France a été réalisée lors de l’étape à Londres.)
Quel est votre programme après les championnats de France?
» Avec l’équipe, on va poser carte sur table après les championnat, On a la « London Classic », qui est l’ancien parcours des JO de Londres, c’est devenu une classique (UCI 1.1) , ca risque d’être une belle course. Et il y a les Premier Calendar (équivalent Coupe de France) où Éric sera plutôt leader et ensuite les critériums séries fin juillet où ça sera mon tour. Enfin, nous avons l’important Tour de Grande-Bretagne. On attend la confirmation pour savoir si nous faisons le Tour de l’Utah (USA). Ensuite nous aurons des classiques en Belgique et d’autres courses en France. »