Le sprinter Yauheni Hutarovich , humble et discret, est un grand gaillard de 30 ans qui est parti de Minsk en Biélorrussie pour rejoindre l’UV Aube en 2002 où il débuta sur les routes Françaises. l’un des meilleurs sprionters au monde vient de signer au sein de l’équipe Bretagne-Séché Environnement pour la saison prochaine. Le plus Français des Biélorusses vit en France depuis une décennie et n’a roulé que pour des équipes Françaises depuis son entrée dans le monde professionnel, tout d’abord en 2007 avec la formation Roubaix Lille Métropole, la Fdj de 2008 à 2013, puis AG2R de 2013 à 2014 et désormais pour Bretagne Séché. Un puissant moteur capable d’enlever un sprint devant les meilleurs mondiaux comme sur la 2ème étape du Tour d’Espagne 2010 ou encore sur 2 étapes du Tour Méditerranéen la même année. Cette saison, il « claque » ses victoires sur la 1ère étape du Tour de Pologne (UCI World Tour), sur le Grand Prix de la Somme, s’empare de son 4ème titre consécutif de Champion de Biélorussie, et vient de terminer 2ème de Paris Bourges derrière john Degenkolb dimanche dernier. Be Celt l’a rencontré avant Paris Tours qui débutera cet après-midi.
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Be Celt: » Yauheni Hutarovich, vous venez de signer chez Bretagne Séché-Environnement, pourquoi ce choix ? «
Yauheni Hutarovich: » Quand les dirigeants de l’équipe m’ont contacté, j’ai été séduit par leur désir de s’étoffer et de vouloir briller et gagner sur les grandes épreuves. Nous avons les mêmes objectifs et c’est un team qui a de très bon coureurs avec une réelle ambition. On fera, entre autre, de belles classiques comme Paris-Roubaix qui est une course que j’affectionne particulièrement, (22 ème en 2009) mais on visera aussi les étapes sur les grands Tours. On ne s’est pas encore réuni avec le team complet pour définir le rôle de chacun la saison prochaine, mais j’éspère être de nouveau sur le tour de France. On a des chances cette année, car dans l’équipe il y a de très bons sprinters comme Romain Feuillu, Armindo Fonseca ou Florian Vachon, je ne serais pas le seul et il me faudra prouver que je mérite ma place. »
Justement vous venez de terminer 2ème de Paris Bourges la semaine dernière, vous êtes en forme en ce moment
« Oui, j’ai de bonnes jambes et toujours cette envie de gagner. Il me manquait 20 mètres sur Bourges pour pouvoir gagner face à Degenkolb. Mais bon, il a été le plus malin et c’est l’ un des meilleurs au monde. J’éspère qu’aujourd’hui sur Paris-tours j’aurais plus de chance. J’ai été régulier tout le long de la saison avec de belles place sur les classiques et des victoires comme sur le Grand Prix de la Somme, et je suis encore très bien en cette fin de saison. »
Quels sont vos objectifs la saison prochaine ?
« Gagner de belles courses et décrocher ma place sur le Tour de France, où je pense qu’un maillot vert est jouable pour notre équipe. Les classiques aussi, j’aime ce genre de courses. Comme je l’ai dit auparavant, nous n’avons pas encore défini de calendrier ni quels seront nos rôles. On verra quand j’aurais rencontré le manager et le team , mais mes objectifs sont ceux là : gagner et faire gagner le team. »
Cela fait 8 ans que vous ne roulez que pour des équipes pros Françaises, pourquoi ce choix ?
« Cela fait 12 ans, que je vis en France, Je vis dans le sud avec ma femme et mes enfants qui sont scolarisés ici et on est complètement intégré. Du coup, il est plus facile de garder cette harmonie en roulant en France et j’aime aussi l’esprit des équipes Françaises. »
Quel est votre meilleur souvenir de coureur ?
« Mes premières victoire chez les pros, comme le Tour du Poitou Charentes. Le Grand Prix de la Somme en 2009 et ma victoire sur le Tour d’Espagne en 2010. j’étais le premier Biélorusse en remporte une étape d’un grand tour. Depuis, il y a beaucoup d’autres coureurs de mon pays qui ont rejoint les équipes pros et je suis ravi de voir cette montée du cyclisme chez moi, donc mon titre de Champion de Biélorussie aussi est un très bon souvenir. »
Que peut on vous souhaiter pour la suite ?
» Avoir encore de très bons souvenirs. »